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Guide des droits et des démarches administratives

Réductions et exonérations fiscales pour les repreneurs d'entreprise
Fiche pratique

Taux majoré de la réduction d'impôt "Madelin" - 11.01.2019

Selon la loi de finances 2019 (article 118) , le taux de réduction d'impôt majoré à 25 % (déjà prévu dans la loi de finances 2018) sera appliqué à partir d'une date fixée par décret. Cette date ne peut pas dépasser 2 mois suivant la réception de la position de la Commission européenne.

Dans l'attente de ce texte, le contenu de cette page est toujours en vigueur.

Pour favoriser la pérennité des entreprises en cours de reprise, les repreneurs bénéficient d'aides fiscales, réductions ou exonérations d'impôts, soumises à conditions. Ces différentes réductions d'impôts ne sont pas cumulables.

Une personne physique, domiciliée fiscalement en France, qui souscrit en numéraire au capital d'une PME ou de sa propre entreprise peut bénéficier d'une réduction de l'impôt sur le revenu (IR) de 18 % des sommes investies.

Pour bénéficier de cet avantage fiscal, les versements sont retenus dans la limite annuelle de :

  • 50 000 € pour une personne seule ;

  • 100 000 € pour un couple marié ou pacsé.

Cette réduction d'impôt est accordée sous réserve notamment que la société bénéficiaire de la souscription respecte les conditions suivantes :

  • être une PME de moins de 5 ans ayant son siège social en France (ou dans EEE) ;

  • exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole ;

  • être en phase d'amorçage, démarrage ou d'expansion ;

  • ne pas être en difficultés financières ;

  • être soumise à l'impôt sur les sociétés (IS) ;

  • avoir moins de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires (ou un total de bilan de moins de 10 millions d'euros) ;

  • ne pas être cotée en bourse ;

  • employer au moins 2 salariés (1 pour une entreprise artisanale), à la clôture de l'exercice suivant la souscription qui a ouvert droit à la réduction d'impôt ;

  • employer moins de 50 salariés ;

  • ne pas accorder de garantie en capital à ses associés ou actionnaires en contrepartie de leurs souscriptions.

La réduction d'impôt est reprise en cas de :

  • vente des parts avant 5 ans (avant le 31 décembre de la 5e année suivant la souscription) ;

  • remboursement des apports en numéraire avant 7 ans (avant le 31 décembre de la 7e année suivant la souscription).

En revanche, il n'y a pas lieu à reprise de la réduction en cas de :

  • licenciement du souscripteur ;

  • invalidité ou décès du souscripteur (ou de son époux) ;

  • annulation des titres à la suite de la liquidation judiciaire de la PME, ou pour cause de pertes ;

  • fusion ou scission ;

  • cession stipulée obligatoire par un pacte d'associés ou actionnaires ;

  • offre publique d'échange (OPE).

La donation en pleine propriété d'un fonds artisanal, fonds de commerce, fonds agricole, de la clientèle d'une entreprise individuelle ou des titres d'une société à un salarié ou à un apprenti permet au donataire, sur option, de bénéficier d'un abattement 300 000 € sur la valeur du fonds, de la clientèle ou sur la fraction de la valeur des titres représentative du fonds ou de la clientèle.

L'entreprise ou la société doit exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale.

Lorsque le bien donné a été acquis à titre onéreux par le donateur, l'abattement est subordonné à la condition que le bien ait été détenu depuis plus de 2 ans depuis son acquisition.

Le donataire doit :

  • soit être salarié de l'entreprise depuis au moins 2 ans ;

  • soit être sous contrat d'apprentissage en cours au jour de la donation ;

  • soit avoir des liens de parenté avec le donateur.

Le donataire doit poursuivre, à titre d'activité professionnelle unique, de manière effective et continue pendant les 5 années qui suivent la transmission, l'exploitation du fonds ou de la clientèle transmis, ou l'activité de la société dont les titres sont transmis, et en assurer la direction effective.

Une société créée avant le 31 décembre 2020 pour reprendre une entreprise en difficulté peut bénéficier d'une exonération d'impôt sur les sociétés pendant 2 ans.

Il s'agit notamment d'entreprise ayant fait l'objet d'une cession totale ou partielle ordonnée par le tribunal dans le cadre d'une procédure de sauvegarde, d'entreprise en situation de redressement ou liquidation judiciaire.

La reprise doit concerner une entreprise ayant uniquement une activité industrielle : transformation de matières premières ou de produits semi-finis en produits fabriqués et rôle prépondérant du matériel ou de l'outillage...

Certaines activités sont exclues, notamment les transports, la fabrication de fibres synthétiques, la sidérurgie, la pêche.

Le montant de l'exonération est soumis à un plafond qui varie selon la taille de l'entreprise et son implantation (par exemple, il est majoré pour les PME dans une zone d'aide à finalité régionale - ZAFR).

Le capital de la société créée ne doit pas être détenu directement ou indirectement par les personnes qui ont été associées ou exploitantes ou qui ont détenu plus de 50 % du capital de l'entreprise en difficulté l'année précédant la reprise.

Le repreneur doit produire, à l'appui de la déclaration de résultats, un état comportant des renseignements sur sa situation et sur celle de l'entreprise reprise et de ses associés ou exploitants.

Sur délibération des collectivités territoriales et des EPCI dotés d'une fiscalité propre, les entreprises qui bénéficient de cette exonération peuvent également bénéficier d'exonérations de cotisation foncière des entreprises (CFE), de CVAE et de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB), pour une durée comprise entre 2 et 5 ans.

Les entreprises industrielles, commerciales, artisanales ou libérales implantées dans une zone de revitalisation rurale (ZRR) qui sont reprises avant le 31 décembre 2020 bénéficient d'exonérations d'impôt sur les bénéfices et de la contribution économique territoriale (CET).

Où s'adresser ?

  • Service des impôts des entreprises (SIE)
  • Agence France Entrepreneur (AFE - ex-APCE)

Références

Modifié le 11/01/2019 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre), Ministère chargé des finances
source www.service-public.fr